L’IMPERMANENCE
Paroles de Bernard VALAIS, auteur SACEM – Tous droits réservés -
Comme des chevaux élancés dans une fantasia,
Les vagues de la mer se déroulent vers toi.
Leurs crinières d’écume s’effilochent dans le vent
Et les oiseaux joueurs les effleurent en riant.
Elles caressent les rochers qu’elles dévorent lentement
Comme la mante assouvie dévore son amant,
Religieusement,
Et si Dieu tout d’un coup renforçait leur élan...
Et si Dieu tout d’un coup affranchissait leurs pas...
Insensiblement.
Refrain L’impermanence est la loi
Ce qui t’arrive, s’effacera
Ce qui t’attache, se brisera
L’impermanence est la loi
Comme un cyclone encore assoupi, nonchalant
Aux aguets sous sa paupière d’hiver, œil puissant,
Comme un aigle royal en planant, œil perçant
Appuyé sur les vents ascendants, tournoyant,
Ton cœur attend que le temps redevienne instants
Pluriels d’abord, et patiemment, jusqu'au moment,
Ineffable instant
Où un amour soudain déboule à plein galop
Et ton cœur bouleversé enfin se jette à l’eau
Merveilleusement
Refrain L’impermanence guide tes pas
Demain arrive, ne prévient pas
Et joue ta vie à chaque fois
L’impermanence est la loi.
Ni le vent ni les chevaux, ni l’aigle ou les oiseaux
N’ont la force de contraindre le souffle du temps
Quand l’amour qui s’éveille t’invente des mots
Et bouleverse ton corps qui frémit tendrement
Les regards, j’en suis sûr, ont le pouvoir de parler
Et les mots qu’ils se disent ont goût d’éternité
Délicieusement
Et Dieu dans tout cela, s’efface discrètement
Comme un mirage envieux de notre avènement
Eternellement
Refrain L’impermanence est la loi
La nuit des temps n’existe pas
Tout se réinvente infiniment
Y’a pas de nuit, on a le temps.