Je suis un noir
qui n’aurait pas vu sa frontière
Et que l’histoire
a oublié dans sa misère
Sur les trottoirs
qui sont balayés par mes frères
Parfois le soir
moi j’installe ma litière
Quand je suis noir
et que j’ai oublié la prière
Dernier rempart
pour ceux qui n’ont pas de frontière
REFRAIN
Je suis un noir
Mais la couleur ne tient pas sur ma peau
Je suis l’espoir
Mais c’est le blues qui trimballe mes mots
Quand vient le soir
La couleur de mon cœur marque le tempo
L’espoir...
C’est blanc, c’est noir
Je veux y croire
Je suis un noir
j’caresse les notes avec ma voix
Et mon histoire
soudain se glisse sous mes doigts
Les blanches, les noires
éclats d’ébène sur fond d’ivoire
Je veux y voir
comme un jeu dérisoire
Quand je suis noir
quand le spleen s’en donne à cœur-joie
Et veut faire croire
que blanches et noires ne s’mélangent pas
REFRAIN
Je suis un noir
Mais la couleur ne tient pas sur ma peau
Je suis l’espoir
Mais c’est le blues qui trimballe mes mots
Quand vient le soir
La couleur de mon cœur marque le tempo
L’espoir...
C’est blanc, c’est noir
Je veux y croire
Je suis un noir
j’mets la musique avant les mots
Et ma mémoire
cache mes blessures dans mon piano
Sur les boul’vards
l’histoire dissipe les mystères
Quand vient le soir
j’écout’ la voix d’ mes frères
Quand je suis noir
et que l’on chante la prière
qui rend l’espoir
aux blancs et noirs de notre terre
Je suis un noir
C’est clair, oui, un noir
Et la couleur
N’a rien à voir...
Si ... j’suis... noir