Son et Lumière
Cliquer sur la photo pour entendre un extrait...
Paroles : Bernard VALAIS Compositeur Interprète : NIOBE
Un soir d’été, sentant l’orage,
Se baladait un ver luisant.
Sa queue zébrant dans les feuillages
Trahissait quelque empressement.
Il espérait à la rivière,
Au feu de sa queue allumée,
Se mettre enfin dans la lumière
Et embraser sa dulcinée…
Un criquet, porté par sa flamme,
Joueur d’élytres impénitent,
Se sachant certain de son charme,
Feignait d’ignorer les passants.
Il « élytrait » sa ritournelle
En crissant comme un vieux phono,
Genre arsenic et vieilles dentelles,
Pas très gai pour un tourtereau.
REFRAIN
Paraît que les vieux du village
Disent à qui veut bien écouter
Que les filles sont plus volages
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
Paraît que les vieux du village
Disent à qui veut bien écouter
Qu’il fait chaud quand pointe l’orage,
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
Le ver galant, très, très coquet,
Déambulant clopin-clopant,
Soudain craqua pour le criquet,
Contre nature, évidemment...
Il y eut un grand remue-ménage
Cette nuit-là près du ruisseau.
Un « son et lumière » pas très sage,
Vers luisants, criquets en duo.
Alors on vit sous les hauts bois
Des milliers de feux dans les herbes
Comme il s’en trouve quand parfois
De l’amour on conjugue le verbe.
Du ver luisant, tous les compères
Jaillirent par milliers des bosquets,
Et lui offrirent leurs lumières
Comme des étoiles en bouquet.
REFRAIN
Paraît que les vieux du village
Disent à qui veut bien écouter
Que les gars ont le cœur en nage
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
Paraît que les vieux du village
Disent à qui veut bien écouter
Qu’il fait chaud quand pointe l’orage,
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
Et pour prendre part à la fête
Les criquets accordèrent leurs ailes;
Ils se mirent à jouer à tue-tête
Leur « enivrante » ritournelle…
Ainsi se tint, Messieurs, Mesdames,
Le plus beau des « son et lumière » ,
Petit joyau que la nature trame
Comme il s’en trame dans les chaumières…
REFRAIN
Et comme disent les vieux du village
A ceux qui veulent bien écouter
A l’amour il faut rendre hommage
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
Et comme disent les vieux du village
A ceux qui veulent bien écouter
A l’amour il faut rendre hommage
Près des ruisseaux, les soirs d’été…
