
L'ODYSSEE du BATAVIA,
LE RÊVE ECHOUE
SCENARIO DE BERNARD VALAIS
Conseiller technique
GERARD PIOUFFRE
PRESENTATION
Nous sommes en 1628. La société libertaire hollandaise enfle chaque jour de nouveaux adeptes. Derrière les murs de son école de peinture, le peintre TORRENTIUS, bravache et influent, propage haut et fort les principes qui la régissent, et les autorités officielles s'en montrent agacées.
A la suite d'une rafle, l'un des plus virulents fidèles du peintre, un apothicaire véreux nommé JERONIMUS CORNELISZ, est r‚cherché par la police. Pour lui échapper, il parvient à se faire engager comme intendant à bord du BATAVIA, l'un des plus beaux vaisseaux de la toute puissante V.O.C., qui prépare justement une importante expédition.
Très vite, le hasard, d'abord hostile, va dessiner devant JERONIMUS CORNELISZ les conditions id‚ales de l'accomplissement du grand dessein pour lequel il a dû "s'exiler". Une riche cargaison, des personnages typés, et des évènements aussi incroyables que spectaculaires : ainsi sont rassemblés les éléments nécessaires à un drame lourd en rebondissements, tissé de violence et de suspicion, d'amour et de haine, dans un d‚cor de grand large, d'Îles désertes et de fiers voiliers, où la réalité dépasse sans cesse la fiction la plus follement imaginée !
Pourtant, dans cette odyssée extraordinaire, tout est parfaitement historique. Le vaisseau bien sûr, mais aussi les faits, tantôt tragiques, tantôt pittoresques, et aussi les personnages, ceux qui vécurent réellement cette aventure. Mais le destin entravera résolument le rêve fou de JERONIMUS CORNELISZ.
Les marins, bien qu'aguerris aux rudesses extrêmes de la navigation aux longs cours, demeureront invariablement superstitieux et les femmes, mˆme de haut rang, passagères indésirables à bord du BATAVIA, porteront à leurs yeux la responsabilité des malheurs s'abattant sur eux. Ils auront beau en tirer les conséquences, la destinée imposera sa loi...
La mutinerie fomentée s'inclinera devant les caprices géographiques du hasard, et le pire semblera longtemps s'imposer sur ces Îles lointaines et perdues où les chefs assoiffés de pouvoir semblèrent souvent perdre la raison jusqu'à ce qu'une voile inespérée se dessine enfin à l'horizon !
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FRANCISCO PELSAERT, le commandeur du BATAVIA, publia ses m‚moires quelques années plus tard, et l'épave du BATAVIA fut retrouvée en 1960, au large des Îles WALLABI.
La V.O.C., dont la puissance démesurée apparaît tout au long de cette fabuleuse histoire, disparut en 1780, laissant derrière elle un trou de 87.386.000 Florins.
Et l'on peut visiter le BATAVIA, dans le port d'AMSTERDAM, où la réplique du navire a été reconstruite à l'identique.